« Il faut que tu Respires » – Chantait Mickey 3D…
Et bien souvent en tant que praticien ou bien dans notre quotidien nous pouvons entendre des remarques comme :
« Je manque d’inspiration » …« Je suis à bout de souffle »…« Sa réflexion m’a coupé le souffle ! »… « Je suis soufflée »…« Je sens que j’ai du mal à respirer, ça me bloque juste là !» « J’étouffe » ; et dans un contexte plus particulier : « Soufflez Madame…très bien …et maintenant Pouuuuussez ! »
Nous arrivons au monde sur une grande inspiration, plutôt sonore J et nous mourrons sur un dernier souffle ou soupir. La respiration est bien là le signe que nous sommes bien vivants et il va de soi d’en prendre soin.
Pourtant dans le quotidien de ma pratique je ne peux que constater que la respiration n’occupe pas la place et le temps que nous devrions lui porter. Alors il me semble indispensable de revenir à l’essentiel, de revoir un peu les bases indispensables pour se sentir mieux dans son corps, dans sa tête et renouer avec sa respiration.
Porter son attention sur son souffle
C’est s’accorder un vrai temps pour soi avec soi, c’est se centrer :
- comment je respire ?
- Comment je me sens dans mon corps lorsque je respire ? Quelles sensations se présentent à moi (plus d’espace, plus d’ouverture, plus de calme intérieur…ou autre chose)? Il s’agit là de faire un point sur comment je suis avec moi-même dans cette respiration ?
- Comment est son amplitude ? Les mouvements du corps qui accompagne ma respiration ?
- Puis-je percevoir le trajet de l’air à chaque inspiration et à chaque expiration ? au niveau des narines…de l’arrière de la gorge…Est-ce que je sens la présence de mon air dans la poitrine ? Et dans mon dos ?
- Et si j’amplifie mon inspire, si j’envoie l’air jusque dans le bassin : puis je sentir sa présence dans le ventre ?
- Est-ce mieux ou plus facile lorsque je suis assise ? Debout ? Ou bien allongé ? Si non, où et qu’est-ce qui bloque ?
Porter cette attention à son souffle permet de se recentrer, de canaliser le flux des pensées, voire de le ralentir. Pendant que nous nous concentrons sur notre souffle nous coupons court aux pensées inutiles ou envahissantes.
Bien sûr il est intéressant également, en progressant dans la pratique de la relaxation et de la sophrologie, d’y associer des images, des visualisations, des mots, des pensées et même des mouvements (en relaxation dynamique) qui viendront renforcer, ou appuyer une ressource à dynamiser. Le souffle peut être utilisé comme vecteur pour approfondir une relaxation « sur chaque souffle vous déposez un peu plus votre corps… » Ou encore, envoyer des sensations agréables dans certaines parties du corps.
Installer une respiration abdominale
Celle-ci doit devenir naturelle et plus nous portons attention à notre respiration au quotidien et à la mettre en place, plus elle s’installera de façon libre et naturelle. Pour nous aider nous pouvons placer nos mains sur le ventre et pousser nos mains avec le ventre sur l’inspire, et de laisser le ventre retrouver sa position initiale, dans la justesse du corps sur l’expire. Au début cela nous demande un effort mais petit à petit l’automatisme s’inscrira dans le corps avec la répétition. Attention la respiration doit être douce, sans forcer et s’expérimenter assis, debout et allongé.
Instaurer un contrôle de sa respiration grâce à la respiration complète (elle peut-être comptée, rythmée) :
La ralentir, l’approfondir pour ramener le calme calmement, de façon automatique, ou renforcer un état de relaxation.
Cette respiration peut-être comptée et adaptée à un rythme qui nous est confortable. Pour autant il est important de veiller à expirer le double de temps de l’inspiration. Le but de cette respiration est de ralentir le rythme du souffle et de le régulariser afin de pouvoir l’installer rapidement en cas d’angoisse importante par exemple ou de moments de stress. Une fois entraîné sur ces respirations il est possible d’ajouter un mot ou une pensée sur l’expiration comme « calme » par exemple.
En répétant cet exercice matin midi et soir au moins trois fois de suite pendant plusieurs jours, il deviendra ensuite aisé de mieux contrôler la respiration en cas de besoin et d’instaurer un automatisme de détente.
La respiration dans la visualisation
Lors de la phase de visualisation, nous allons faire intervenir tous nos sens et nous allons pratiquer des respirations plus amples et plus profondes pour amplifier certaines sensations ou vécus agréables dans cet instant. Ces bonnes sensations seront faciles à ramener dans l’ici et maintenant grâce à notre souffle.
La respiration dans les Relaxations dynamiques :
La respiration qui accompagne les mouvements en position debout, permet de se centrer sur son corps, sa posture, sa verticalité, son enracinement (« laisser sur chaque souffle les racines s’enfoncer encore plus profondément dans le sol… »…
De cette position debout en découle nos attitudes mentales et physiques.
L’intérêt est aussi de prendre conscience de notre capacité à nous détendre dans le mouvement ou dans cette posture, ce qui s’avère utile dans notre quotidien J
Jessica Férin
Sophrologue-relaxologue-Coach en Développement personnel,